Ces dernières années furent fatales pour de nombreuses entreprises, victimes pour un grand nombre d’entre elles d’une violation de données.
Durant le mois de juillet, Bitdefender a mené une étude d’ampleur, Hacked Off!, réalisée auprès de 6 086 professionnels de l’informatique notamment originaires des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne ou d’Australie, représentant aussi bien des PME que des entreprises de plus de 10 000 salariés, dont certaines sont cotées en Bourse. Le rapport est accablant, puisque six entreprises sur dix indiquent avoir subi une violation de données au cours des dernières années.
La menace, couplée à la méconnaissance des risques
Être sensible à la cybermenace, jusqu’à en perdre le sommeil. C’est ce qui arrive à 43 % des professionnels, qui déclarent que les inquiétudes liées à la cybersécurité de leur organisation les empêchent de dormir. Dans une proportion encore plus importante (58 %), la majorité d’entre eux se disent préoccupés par le niveau de préparation de leur entreprise atteint pour affronter une cyberattaque mondiale.
Les professionnels de l’informatique sont confrontés à la menace, d’une part, mais aussi au manque de connaissances en matière de cybersécurité. 57 % reconnaissent que les principaux dirigeants des entreprises sous-estiment ou méconnaissent purement et simplement les règles à respecter en matière de cybersécurité. Le manque de ressources constitue également une source de stress pour 73 % des professionnels, qui considèrent qu’il expose davantage leur entreprise.
La perte de confiance des clients : préoccupation principale des professionnels
Dans le cas d’une cyberattaque, le temps est souvent l’ennemi principal de la victime. Un professionnel sur trois (29 %) juge par exemple qu’il faudrait bien une semaine pour détecter une cyberattaque avancée, un chiffre encore plus important selon le secteur. Pire, seules 3 % des personnes interrogées estiment que 100 % des attaques avancées peuvent être efficacement détectées et isolées. Autant dire que la confiance n’est pas au beau fixe.
Pour les professionnels, le fait d’ignorer l’existence d’une violation en cours peut avoir de fâcheuses conséquences, comme une interruption de l’activité (43 %), un coût de réputation (38 %) ou une perte de revenus (37 %). Notons que 37 % des professionnels sondés indiquent que la perte de confiance des clients reste leur souci prioritaire.